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28 janvier 2006

Jour anniversaire



J'ai glissé machinalement le CD de Mozart distribué par "le Monde" dans le lecteur de la Clio, comme en désespoir de cause. L'adagio du concerto N° 12 en La Majeur par Maurizio Pollini a transfiguré soudain l'insignifiance du paysage. Je n'avais pourtant imploré aucun miracle. Une minute avant, agacé, je cherchais mon chemin, perdu dans le fouillis des rues de banlieue qui se ressemblent toutes, enfilant au hasard les voies incertaines. C'est comme au cinéma : il suffit d'ajouter une bande son. L'image veut parler. L'informe tourne sereinement au construit. Les lignes s'organisent, une perspective émerge. J'ai trouvé que la musique disait parfaitement le paysage ouvrier qui défilait sous mes yeux. Tout devenait calme et limpide. La Clio glissait en un lent panoramique parmi les arbres effeuillés des parcs, les résidences proprettes et les cités laborieuses. Même les terrains vagues et l'uniformité du paysage prenaient, au son de la musique de ce jeune homme de vingt six ans, une profondeur philosophique. Ce qui, un instant plutôt n'avait pas de forme (je m'étais perdu, j'errais à la recherche d'une adresse introuvable) trouvait une signification (voilà que je me promenais, laissant les lieux s'accorder à la musique) Je ne tentais plus de dominer l'espace, je m'y lovais, l'angoisse avait fondu. J'étais au spectacle du monde, partout sur la terre, un moment en paix avec moi même.

25 janvier 2006

Il semble impossible, malheureusement, au point où j'en suis de mes recherches, de se procurer en France (ni sur le Net) cette géniale invention (je pèse mes mots). Il y a quelque chose qui cloche, j'y retourne immédiatement ! (via Transnet)
Cinq heures moins cinq, avenue du Général Leclerc. La façade du cinéma le "Gaumont Alésia" est un bloc d'acier en fusion. Toutes les pierres de la ville ont pris pour quelques minutes sublimes une teinte d'or blond. Au Sud, le ciel bleu pâle n' a pas encore viré au rose. Le froid est glacial, le ventilo du chauffage de la Clio s'époumonne et recrache un air tiedasse dans un vacarme qui couvre France Info où s'égrainent les chiffres des morts de froid en Europe de l'Est. Le flot des voitures ne s'écoule plus. Les piétons s'amassent en grappes gelées aux feu rouges. Défilent lentement des visages rougis et des mèches qui dépassent des bonnets. Mains collées au volant, le corps raidi, je cristallise à l'intérieur de la Clio prise dans l'embouteillage. Mes pensées ralentissent et bientôt j'ai moi aussi la tête pleine de glace. Si on me cognait doucement l'épaule en me demandant à quoi je pense, je répondrais sans doute : "à rien ". Il y a des mots pour ça dans le jargon de mon métier : état crépusculaire.

22 janvier 2006

Visage sur la glace



Face on Ice


Les mystères de la nature... C'est superbe, non ? En direct de "Everything looking like face but face" sur Flickr. Je viens d'y recevoir, de Carmen, cette magnifique "Face on ice" que je "bascule" sans délai sur Ciscoblog où, bien sûr, il n'y a, pour vous, comme d'habitude, que le meilleur... Good night !

21 janvier 2006

Pensée de la nuit N° 97: "Every time you eat a gherkin, gods kills a cucumber" Meslubies, alias Style et Purée, alias Borborygmes (voir en LCD s'il vous plaît, je ne lie (sic) pas les pensées de la nuit)
Un haïku par bain, 28


Mille larmes nées
De la faillance embrumée
S'écoulent pressées.

20 janvier 2006

Trétracapillotomie pseudosociologique, 5



Maintenant, quand on est "trop", on est "très". Juste comme il faut, pas plus. mais il y a mieux : "sur-". Hier matin, j'attendais dans la grisaille au feu rouge. J'écoutais distraitement TSF (89.9). Il y a plein de pub maintenant, ce n'est plus comme avant. Mais au fond j'aime bien la pub à la radio : ça parle. (d'ailleurs j'aime bien les radios qui parlent). Forcément, ce n'est pas aussi facile qu'à la télé. Les images se suffisent à elles mêmes. D'ailleurs c'est le critère d'une pub télé réussie. Le coup du silence. A la radio, le silence c'est pas facile. Bref c'était une pub pour Volkswagen : le "Touran" (on ne dit plus "la" mais "le", de nos jours.) Figurez vous que les Tourans, c'est "sur-équipé". Pas "très" équipé, non, "sur-équipé". Ah bon. Avant, "sur-équipé" ça voulait dire "trop" équipé, ça faisait un peu ridicule, genre camion du SAMU pour ôter une écharde ou valise pour aller baiser en ville. Maintenant non, ça fait tout juste bien. Même pas "très". On aurait pas pu dire : un Touran "très équipé", non, il fallait que ce soit "trop". ""Sur-" c'est mieux que "très". "Très" c'est "plus", "trop" c'est "trop" (il ne faut tout de même pas exagérer, un Touran trop équipé, je vois pas pourquoi on ferait de la pub pour, ça regarde un "Touran" peut être, celui d'un propriétaire éxagéré, mais pas "le" "Touran" en général, qui est parfait) "Sur-", c'est le mot qu'on emploie maintenant pour dire : " juste comme il faut". La perfection, pas "trop". Juste "au dessus ", mais pas "horriblement", ni "incroyablement", "ni "vachement". C'est "équipé" exactement comme il se doit, sans faute de goût. Sans ostentation. C'est comme ça que cela se fait, "sur"équipé. Un peu "sur"fait, non ? Le feu passe au vert, accélère.

17 janvier 2006

- Vous reprendrez bien une tasse de graphomanie ?
- Oui, s'il vous plaît, avec un nuage de ciscoblog !...

16 janvier 2006

Pensée de la nuit N° 96 : "Il était une fois une jolie coïncidence aui était partie faire une promenade en compagnie d'un petit accident ; pendant qu'ils se promenaient tout les deux, ils rencontrèrent une explication, une très vielle explication, si vieille qu'elle était toute pliée en deux et toute ratatinée si bien qu'elle ressemblait plutöt à une devinette..." Lewis Caroll, Logique sans Peine (retrouvée aujourd'hui dans un vieux carnet datant d'il y a près de vingt ans retrouvé lui-même par un hasard de la vie qui n'est ni un accident ni une coïncidence)

13 janvier 2006



la secte des écrans transparents a encore frappé




(Mivella sur Flickr)
Très interessant billet bi et même trilingue de Jean Veronis sur Aixtal à propos de la traduction automatique. (et n'oubliez pas de vous amuser, même si cela n'est pas fait pour ça, avec le Chronologue qui fonctionne à nouveau, même si cela n'a rien à voir avec la traduction)

12 janvier 2006





Noël 2005

11 janvier 2006

Sereine jeunesse, 4


Maintenant, sur la vidéo tirée du film en super huit on pourrait voir une jeune femme brune en robe d'été à fleur portant des lunettes sur un nez un peu trop pointu. Elle s'appelle Lia, elle est géorgienne, de Tbilissi. Elle s'adresse à la caméra. C'est un film sonore mais pas parlant. Si on pouvait lire sur ses lèvres, on verrait qu'elle parle Français avec un très joli accent. L'image d'après nous surprendrait, nous ferait un choc : c'est moi, à dix sept ans, si jeune. J'ai une veste claire et une chemise blanche à rayures larges. Nous avons fait du champ contre champ à la prise de vue tout en continuant la conversation en nous passant la caméra. Cela fait assez nouvelle vague. Nous sommes dans le compartiment d'un train. Lia me filme en contre jour. Sur elle la lumière est parfaite. C'est le train de banlieue qui nous amène à Moscou. La gare est à ciel ouvert. Il y a des voyageurs comme dans toutes les gares. Nous les filmons au hasard comme ils montent dans les trains ou en descendent. Les hommes portent des casquettes et sourient à l'objectif. Beaucoup de femmes portent des fichus et des robes imprimées. Après, on voit deux ou trois plan rapides du métro très sombres sans éclairage d'appoint. La foule dans les escaliers, les lustres gigantesques, une salle de correspondance ornée avec le luxe de la cathédrale Pierre et Paul, des statues en bronze de héros anonymes de 1917. Lia est tout aussi impressionnée que moi : c'est pour elle aussi sa première visite de Moscou. Elle a du mal à s'orienter. Elle demande son chemin aux passants. Nous sommes à la station Komssomolskaïa. Après encore, il y a ces images de l'hôtel Moskva où on nous sert du caviar. Mais Lia n'est plus là. Nous sommes uniquement entre français. Ce n'est plus le même jour. La rue Gorki est en fait une très large boulevard. Rien à voir avec les Champs Elysées. Deux ou trois boutiques de mode ringardes, des immeubles officiels. Très peu de voitures. Nous achèterons des souvenirs dans un magasin d'état qui ressemble à un duty-free d'aéroport, mais sans objets de luxe : on trouves des poupées russes, exactement les mêmes que je trouverai en solde près de trente ans plus tard sur le pont Charles à Prague après la révolution de velours, des cuillères de bois peintes en rouge et or qui ne servent à rien, des chapkas en peau d'animaux sauvages hors de prix et de la vodka Stolitchnaïa à trois kopeks. C'est tout. On ne se souvient pas assez que ce sont les komssomols qui ont inventé les pin's : on ne les achète pas, ceux là. On vous épingle des profils de Lénine ou des étoiles rouges émaillés aux revers des vestes à la moindre occasion. Ce pays est atteint de décorite aigüe. C'est un peu comme à Tahiti, mais au lieu du collier de fleurs autour du cou on vous orne d'une épinglette aux armes du Parti en signe de bienvenue. On se prendrait vite pour un maréchal breloqué de l'armée rouge.

08 janvier 2006

Douze, 4


On n'imagine plus l'importance du collectif à cette époque . Nous ne disions plus : "à la maison", cela faisait trop pantouflard, nous disions "au Douze", c'était plus "collectif". "Collectif", ce n'était ni "Equipe" (la victoire de l'équipe de France de foot a constitué à la fois l'apogée et la fin "irrémédiable" du collectif), ni "Groupe" (colos et photos souvenirs), ni "Team" (copie conforme du libéralisme avançé) ni encore moins "Tribu" (trop hiérachisée, pas assez révocul.) "Troupe" mais pas troupeau, "horde", mais pas primitive, pas sauvage du tout. On parlait aussi de communauté, on vivait "en". Maintenant, on ajoute un "arisme" et c'est devenu exactement l'inverse de notre utopie. On peut opposer point par point le chauchemar communautariste au rêve communautaire. On aurait probablement voulu des communautés de communautés, avec des zones d'interpénétrations et une transversalité qui n'avait rien d'horizontal. L'Anarchie, quoi, la vraie, la pure, celle des Ferré et des espagnols, pas le communisme, ou alors retourné au "primitif". A la fois nous "appartenions" et nous n'étions pas "inclus" : "l'appartenance" c'était en connaissance de cause, c'était une forme de liberté pas libérale. Mais il y eut des "exclus", des "virés" et même des "recalés", ne nous faisons pas d'illusions. La vieille lune tenait toute une nuit la nouvelle lune dans ses bras.

07 janvier 2006

C'est rigolo ça, et tout à fait de saison !

05 janvier 2006

Pensée de la nui N°95 : "une vie c'est une enfance mise à toutes les sauces" Jean Paul Sartre, l'Idiot de la Famille.

04 janvier 2006

tetracapillotomie pseudosociologique, 4



Hier soir, à la télé c'était la fin d'"Engrenage". Je ne veux pas ici discuter de la qualité de l'"oeuvre" que je trouve d'ailleurs d'un niveau très correct (je me suis même beaucoup attaché au personnage du juge interpreté par un acteur jusque là inconnu et absolument formidable) mais je veux parler de son format. Avec "Engrenage", donc, on ne peut donc définitivement plus parler de feuilleton. Quelle est la différence entre un feuilleton et une série ? Il n'y en a pas parcequ'ils sont de la même longueur surtout la série. Et pourtant j'ai l'impression qu'il y a tout de même une différence. Un feuilleton ne recommence pas. C'est soit une oeuvre découpée en tranches qui soit se suivent les unes les autres, avec un début et une fin (c'est linéaire mais ça progresse) soit, au contraire, qui n'avancent pas du tout, les histoires changeant à chaque épisode (Derrick, Sherlock homes), comme des feuillets de même temps figé. Eventuellement le feuilleton a une suite, quand il s'est interrompu un moment. Cette suite porte parfois un autre titre (vingt ans après, le vicomte de bragelone) ou un autre sous titre (albertine disparue) mais en général l'histoire avance linéairement en progressant dans le temps : les personnages vieillissent ils font des enfants etc. Ou alors on remonte dans le temps, on s'interesse aux grands parents ou à l'origine de l'histoire (le Parrain 2 ou épisode 1), ou encore on voyage dans d'autres lieux (Asterix chez les bretons, Maigret). Une série, elle, recommence, essentiellement. C'est l'Eternel retour. Jack Bauer est immuable. Rintintin ne change jamais de nom. Zorro ne libère jamais la Californie. Les personnages ne vieillissent pas, ils ne changent ni de lieux ni de profession (dans "urgences", par exemple, c'est une fausse impression : ils disparaissent et sont progressivement remplacés mais on ne peut pas dire qu'il y a une véritable évolution temporelle). Ils ne changent même pas de saison. Pourtant c'est comme ça qu'on dit. On dit "saison un", "saison deux" etc. Mais cela n'a rien a voir avec un changement météorologique. Le terme de saison, le "format" dont je veux parler, est employé parce que, justement, la série ne dure pas toute l'année, une saison seulement mais peu importe que ce soit le printemps ou l'automne. Elle revienne l'année d'après. C'est ça qui est important, qu'elle revienne, comme les saisons. La saison c'est l'histoire. L'histoire d'ordre "2" dont l'"épisode serait d'ordre "1" bien que souvent complet, avec lui aussi un début un milieu et une fin. Le feulleton faisait soit du sur place total, soit avançait linéairement. La série, elle, avance en une sorte de spirale dont chaque tour est une saison. Le stade supérieur est encore une spirale d'un "ordre supérieur" dont le "tour" serait constitué de saisons successives, mettons quatre et qu'on pourrait appeler cycle ou tétra- ou tri-logie. Et puis il y aurait des triples trilogies ou de quadruples tetralogies et même des quintuples pentalogies, avec des histoires qui deviendraient des épisodes emboités qui n'en finiraient pas, il faudrait plusieurs générations de téléspectateurs par cycle ou super cycle pour comprendre l'histoire et on recommencerait jusqu'à la fin des temps. Je crois que le "but" d'une bonne série est de décrire le plus de spirales possibles d'"ordre" toujours croissant comme des cycloïdes de plus en plus compliquées et de rejoindre la flèche du temps. Avez vous déjà imaginé la progression géométrique qu'aurait pu représenter les cycles emboités à l'infini d'une histoire comme celle de la Guerre des Etoiles ? A la fin, enfin c'est une façon de parler, il n'y aurait pas de fin, l'histoire se confondrait forcément avec le temps... C'était le rêve secret de G Lucas, non ? Il y en a d'ailleurs un qui a fait ça dès le seizième siècle : le cycle des tragédies historique de Shakespere est à la fois linéaire et circulaire : on avance où on remonte dans le temps à chaque histoire, mais aussi, si on y regarde de plus près, chaque épisode se déroule en une seule saison, printemps, été, automne et hiver et cela recommence à chaque groupe d'histoire.

"Now is the winter of our discontent
Made glorious summer by this sun of York;
And all the clouds that lour'd upon our house
In the deep bosom of the ocean buried."

Etc.

02 janvier 2006

Sereine jeunesse, 3




Dans le film super huit on voit notre arrivée à Vechhniaki ("Les Cerisiers" - "La Cerisaie"). C'est un genre d'institut Smolny, un ancien pensionnat reconverti en camp de vacances luxueux pour jeune élite du parti. C'est très romantique et tolstoïen. Nous avons les habits froissés et les poches sous les yeux des nuits passées dans les trains, nous aspirons à une douche et un lit frais. Nous avançons, en un petit troupeau béat, émerveillés par tout ce luxe de palace suranné. Nous passons sous un porche au son d'un air de jazz entraînant mais sage. Ce n'est pas moi qui l'ai rajouté sur la bande son. Il y a bien un orchestre de jazz à l'image. Un quartet très exactement. Il nous accompagnera tout au long du voyage, comme un leit motiv. Il apparaîtra tout à coup comme dans les vrais films, légèrement en retrait, aperçu au détour d'un mouvement de camera, aux endroits les plus saugrenus, où ce sera bien la dernière chose que nous nous attendrons à voir : au milieu des clochers à bulbe de Zagorsk, au bord de la Moscova pour adoucir l'ennui de la queue pour le bateau mouche, sur la plage, etc. Le ton est donné : l'union soviétique ne reculera devant rien, pas même les petits mensonges - Brejnev déteste le jazz - pour nous séduire. On nous traite comme des plénipotentiaires. Nous nageons en plein surréalisme socialiste. Le jazz est vraiment réservé à la nomenklatura, comme les cigarettes anglaises et les stylos bics (dont on nous a rempli les poches en partant.) On nous inonde d'Armstrong et de vodka. Des ivrognes officiels (et non l'inverse) nous invitent déjà à trinquer dans les couloirs. Il y a des télés partout. Nous nous perdons sous les ors et le stuc. Le réfectoire a des airs de galerie des glaces. Il y a des pommes de terre, des saucisses et du kwass au petit déjeuner. Nos hôtes, l'élite de la jeunesse soviétique, et nos guides nous font déjà visiter le domaine immense, les allées fleuries, les charmilles, les parterres d'azalées. Ils nous emmènent jusqu'à un grand étang où croise un unique dériveur au large d'une plage de sable fin déserte qui n'attend que nos joutes sportives amicales. Notre guide et interprête ne s'appelle pas Nathalie, comme dans la chanson de Bécaud, mais Adriana. C'est une jolie rousse aux grands yeux verts, pédagogue patriote et patiente. Elle roule délicieusement les "r". Mais elle sera vite soutenue - je me demande encore pourquoi - par Andreï, une sorte de champion olympique du lancer de disque, aux beaux yeux bleus rivés
quinze centimètres au-dessus de nos têtes occidentales sur l'horizon merveilleux de la révolution, ne parlant pas un seul mot de français ni même de russe. Ses gros muscles et son regard, quand il daigne le braquer vers le bas, font fondre les filles et jurer les garçons mais bon. Des discours. On adore ça, les discours. Cela peut durer des heures et en plus c'est multiplié par deux par la traduction. Adriana ne chôme pas une minute. Après la bienvenue et les remerciements nous allons nous écrouler dans nos chambres à deux lits qui ressemblent toutes à des chambres de Lénine en exil de quatre mètres sous plafond. Un peu plus tard on nous retrouve sur la plage à paresser en maillots au soleil couchant de juillet avec les guitaristes qui s'échangent déjà des tablatures. Les russes, encore en bras de chemise et bas de pantalons retroussés, chaussures vernies à la main et déjà sempiternelle de bouteille de vodka "stolitchnaia" à trois kopecks dans l'autre, font des manoeuvres d'approche et regardent les bikinis des filles un peu par en dessous. Adriana et Andreï n'ont pas suivi. Pas besoin de traduction.
Personne ne semblant avois remarqué que le sous titre de CISCOBLOG a changé, je me fends donc d'une notule pour vous le faire remarquer : ce n'est plus "Le journal d'un graphomane impénitent et intermittent" mais "Les hommes sont si nécessairement fous etc... Mais baste, lisez donc ci-dessus, vous ne croyez tout de même pas que je vais tout recopier quand même! :o)