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30 septembre 2010

Je me souviens : la qualité des images noir et blanc du film "certain l'aiment chaud" que je vois ce jour de printemps 1967 au cinéma "Le Logos" sont somptueuses (mort de Tony Curtis)
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28 septembre 2010

Pensée de la nuit N 173 "Le souvenir est comme un chien qui se couche là où il lui plaît" Cees Nooteboom, in "Miroirs de la mémoire", "Le Magazine Littéraire " octobre 2010

22 septembre 2010

premiere photo homme 1838 Première photographie montrant une personne


Je trouve cette photo de Daguerre lui même, prise en 1838 ( moins de 25 ans  après Waterloo, plus de 30 ans avant la Commune) incroyablement émouvente : le site "La Boite Verte" qui l'a mise en ligne, nous apprend de plus que ce serait le premier cliché au monde à montrer un être humain. Nous sommes sur le Boulevard du temple à Paris (celui des "Enfants du Paradis"). Les temps de pause très long de l'époque (plusieurs dizaines de minutes paraît-il) interdisaient de capter les objets en mouvement qui, du fait,  se fondaient dans la grisaille et le flou ne laissant place qu'aux objets inanimés, donnant cette impression de désert et de froideur qu'on voit sur toutes les photos de la même époque,  comme par exemple sur les célèbres cliches des rues de Paris d'Adget pris vingt ans plus tard. Ce n'est pas parce que Flaubert nous dit que comme il faisait une chaleur de trente trois degrés à l'ombre le boulevard Bourdon était absolument désert que nous allons croire que les "grands boulevards" du début du XIX°siècle étaient moins animés que de nos jours. C'est simplement que la foule et les voitures à cheval échappaient aux possibilités rudimentaires des appareils d'alors. Mais sur cette photo, il y a un miracle : vers le coin inférieur gauche, au début de la promenade du boulevard, on distingue très nettement comme une ombre, un fantôme, qui a echappé aux limbes du floutage. Il est restré à peu près immobile pendant les dix ou vingt minutes de la pause, le pied gauche appuyé sur la boite du cireur de chaussures avec lequel il taille une interessante bavette et ainsi, incroyablement, son image s'est gravée pour l'eternité sur la pellicule (il s'agissait de "plaques" en papier, nous précise "La Boite Verte") Cela dit, moi je pense que ce cliché pourrait tout à fait être un faux. On aurait pu très bien rajouter, d'une simple "retouche",  le personnage en ombre chinoise. Je trouve  que sa taille est un peu bizarre par rapport à celle des immeubles et celle des arbres. Les proportions ne collent pas tout à fait. Ou alors c'est un effet de mon rationnalisme forcené et de ma méfiance pour les images. Je ne sais pas. Quoiqu'il en soit, plaisantin ou pas, le mystère de cet homme qui se fait cirer les pompes sur le boulevard du temple en 1838 me plait. On pourrait en déduire tout un roman, les "Illusions perdues" par exemple, ce quidam n'étant autre que Lucien de Rubenpré lui même, nous donnant par là la preuve irréfutable que les romans sont plus vivant que la réalité.  D'ailleurs, comme le cliché ci dessous nous le démontre à merveille, la modernité existait déjà au XIX° siècle : la plus haute tour du monde y mesurait déjà 808 mètres (photos via "la boiteVerte") (euh...cliquez sur "la boite Verte" je n'arrive toujours pas à afficher les liens avec une autre couleur dans la nouvelle version de Blogger)

 Le Dubaï moderne photographié à lancienne

18 septembre 2010

Haïku de rien, 11


Armée décharnée
Aux commencements d'automne
Les tournesols meurent

15 septembre 2010

J'ai inexplicablement égaré les deux derniers calepins Clairefontaine où je griffonne tout ce qui me passe par la tête tous les jours, souvent en n'en faisant qu'une simple recension toute plate. Je pensais les avoir rangé quelque part, à l'abri. trop bien rangés, cachés même puisque je ne les retrouve pas. Je perd la boule comme disais nos grands parents. C'est aussi un peu comme si j'avais perdu un petit bout de moi. Oh, un petit bout sans importance, un petit bout d'ongle, une crotte de nez, si vous voyez ce que je veux dire, mais un petit bout de moi tout de même. Des carnets Clairefontaine comme ça, j'en ai des dizaines dans mes archives (je ne les encore pas perdus dans tous mes déménagements) je ne les consulte pratiquement jamais, pas plus que je ne vérifie pas tous les soirs le nombre des rides de mon coude, mais je sais qu'ils sont là dans un coin des étagères.Ça m'énerve de ne plus les retrouver. Je ne retrouve plus mes affaires en ce moment, d'ailleurs. Je ne sais pas où j'ai la tête (si, en fait)  J'ai du interrompre, faute de "matière" la série que je prévoyais grandiose sur le "Voyage à Paris". Étant totalement incapable d'aligner, de tête plus de deux souvenirs de ce dernier mois de juin pourri, le jeu ayant été justement de pouvoir faire la recension de ce qu'évidemment je n'aurais pas été capable de me rappeler après quelques semaines et qui serait tombé dans le les légitimes pertes et profits de l'oubli. Je ne me suis d'ailleurs pas résolu à entamer un nouveau calepin Clairefontaine vierge, comme pour dire qu'il me fallait coûte que coûte retrouver les précédents, comme s'il fallait que le trou ne se referme jamais. C'est une manie stupide, une fétichisation pour ainsi dire. Du coup je me suis trouvé incapable de bloguer tout l'été, jusqu'à me demander si je n'allai pas arrêter Ciscoblog. Bon, J'ai peut être enfin digéré la perte et réussi à tourner la page mais je ne suis pas encore tout à fait sûr d'avoir franchi le cap (ou guéri de ce contretemps fâcheux, maladie bénigne ou blessure superficielle, appelez ça comme vous voulez). Ce billet sans importance en est comme la preuve encore incertaine. A voir.

08 septembre 2010

Haïku de rien, 10


Pauvres tournesols
Ne courbez donc pas la tête
On va la couper !